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Le dimanche 23 juillet 2017 – Rome

Aujourd’hui est dimanche et je veux aller à la messe dominicale à Rome !

À la réception de l’hôtel, on m’informe que l’église la plus proche est celle de Sant’Andrea al Quirinale, église ovale dessinée dans le style baroque pour les Jésuites par Gian Lorenzo Bernini. Elle a été construite de 1658 à 1670. Les heures des messes, me dit-on, sont 7:009:30 et 11 heures du matin. Je voudrais bien aller à celle de 7:00 du matin, mais j’ai du mal à sortir aussi tôt du lit. Je suis habillée et fin prête à 9:20, mais Adrien me demande de lui accorder quelques minutes pour qu’il s’habille et m’accompagne. Je ne veux pas prendre la lourde responsabilité de faire rater une messe à Adrien. Je l’attends donc patiemment et l’heure à laquelle nous sommes enfin prêts nous permet d’assister à la messe de 11:00 du matin.

Il fait 35 degrés Celsius à Rome. Adrien n’est pas disposé à faire quinze minutes de marche à cette température. Nous prenons donc un taxi vers la jolie église de Saint-Andrea. Vu que nous y arrivons assez tôt, nous avons le temps de nous asseoir dans un café voisin pour déguster un expresso italien, un croissant et un jus d’orange.

Nous rentrons à l’église à onze heures moins dix. Il y a une messe qui n’est pas encore terminée. La chorale chante merveilleusement bien et, chose étonnante, des caméras de télévision filment cette cérémonie religieuse. Nous restons debout au fond de l’église pour la fin de cette Grand messe. Quand les fidèles de la messe précédant la nôtre s’en vont, nous nous approchons de l’autel, et nous nous installons sur un banc. Il y en a d’autres qui font comme nous, mais rien ne se passe. À 11:15, une dame se lève et s’adresse à une jeune de la chorale encore présente. Elle lui indique un panneau vers lequel elle se rend. Je la vois faire un signe d’impatience avant de se diriger vers la sortie. Je vais alors aussi consulter ce panneau qui indique à ma grande déception qu’il n’y a pas de messe à onze heures du matin au mois de juillet. Je fais signe à Adrien et nous voilà partis nous aussi. Nos intentions étaient bonnes.

Nous marchons à notre rythme dans Rome, la ville éternelle, la ville aux sept collines. Nous sommes approchés par un vendeur de tickets pour Big Bus, un de ces autobus faisant le tour de la ville avec une bande audio décrivant ce que l’on voit sur le trajet. Il permet de descendre aux points d’intérêt et de remonter à n’importe quel moment. J’adore la liberté qu’offre ce système. Nous voilà donc embarqués dans un Big Bus sans vraiment l’intention d’en descendre.

Sur la Colline Esquilin, nous voyons la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, le plus grand monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la vierge. La légende veut que, dans la nuit du 4 au 5 août 356, La Vierge apparût en rêve au Pape Saint-Libère et à un riche Romain Jean, leur demandant de lui construire une église. Tout de suite après, en plein mois d’août, il neigea sur la colline et c’est ainsi que l’endroit où placer l’église fut désigné. À noter que cette basilique est la propriété du Vatican.

J’apprends que Rome est la ville qui possède le plus grand nombre d’obélisques au monde. Ils sont au nombre de 13 : huit égyptiens et cinq du temps moderne.

Nous passons à côté du forum romain, centre d’activité de la ville, là où se faisait aussi le défilé glorieux des gladiateurs.

Nous voyons le Colisée, avec ses 80 arches d’entrée de six mètres de large, pouvant accueillir 50,000 spectateurs. Je m’émerveille de Rome! Les Romains avaient, j’en suis persuadée, bien plus de connaissances et de logistique que nous pensons. Imaginez que Le Colisée avait un velum rétractable que l’on faisait manœuvrer par les marins habitués à l’art de la voile!

Puis, nous passons près du Circus Maximus avec son circuit de sable qui permettait le spectacle passionnant de la course de chars. Il pouvait accueillir 150,000 spectateurs! En face du Circus Maximus, sur une paroi de l’église Santa Maria in Cosmedin, on nous indique La bouche de la Vérité, grande attraction touristique à cause de la légende selon laquelle cette bouche aurait tranché la main de tous ceux qui ne disent pas la vérité.

Sur le mont Aventin en face du Circus Maximus se situe une roseraie abritant plus de 1,100 espèces de roses et aussi un jardin d’oranger que l’on peut visiter. Nous nous promettons de faire cette visite le lendemain et préférons rester aujourd’hui tranquillement assis à bord de Big Bus.

Il passe avec nous à côté du Théâtre Marcelo, de la Piazza Venetia, pour arriver au bord du Tibre d’où nous voyons l’imposant château Saint-Angelo. Nous traversons le Tibre. Nous voyons La Piazza Cavour, faisons le tour des jardins de La Villa Borghese et nous descendons enfin du Bus à Barberini pour nous rendre à pied à la fontaine de Trévise. C’est la troisième visite d’Adrien et moi à la fontaine de Trévise et notre enthousiasme à la voir ne tarit jamais. Malgré la foule, la chaleur, nous voulons admirer encore une fois ce site, y prendre des photos qui montreront que le site a gardé sa splendeur au cours des années. Par contre, les années n’ont pas le même effet d’immuabilité sur Adrien et moi qui ne ressemblons plus à ce couple photographié trente ans plus tôt sur ce site. C’est ça la vie !

Chateau Saint Angelo
Fontaine de Trévise

Nous avons maintenant extrêmement chaud et un peu faim. Pas loin de la fontaine, il y a un restaurant climatisé : le Baccano. Notre besoin de fraîcheur nous porte à y entrer sans même consulter le menu. Exténués par la chaleur, nous commandons quelque chose de frais, un hachis de crevettes roses. Nous en avons été fort déçus et n’avons pas aimé non plus les pâtes qui ont suivi.

Nous en sortons cependant le ventre plein. Estimant que l’hôtel n’est pas trop loin, nous décidons de faire une marche de digestion, ce qui ne peut que nous faire du bien. Nous voilà partis ! Bien vite, nous arrivons dans les jardins de la Villa Borghese et c’est là que commence une marche qui, j’ai pensé, ne finirait jamais. Heureusement que nous étions à l’ombre et dans un beau cadre. Mais sans taxi dans les jardins, nous sommes contraints à marcher pendant deux heures. Nous sommes enfin sauvés par un vendeur, dans un stand de crème glacé, qui nous a indique la direction à prendre pour arriver à l’hôtel. Il estime que nous avons encore vingt minutes de marche. Sans le sport fait régulièrement depuis quelque temps, je ne pense pas que nous aurions pu supporter avec autant d’énergie cette longue marche.

Nous la faisons suivre par un peu de repos à l’hôtel pour partir plus tard, en taxi, vers la Via del Corso, route de shopping. Les sous-vêtements de la marque Intimissimi nous attirent et nous en achetons, sachant qu’ils ne prendront pas de place dans les valises et que nous pouvons tout de suite en jouir. Après, nous nous adonnons au lèche-vitrine, activité agréable. Rome regorge de touristes !

Nous rentrons à l’hôtel déposer nos paquets et prendre un verre. Sur la Via Vittorio Véneto, en face du Marriott — Grand Hôtel Flora, il y a un restaurant, le Harry’s bar. Nous allons y déguster un branzino en croûte de sel accompagné d’un pinot Grigio, au son d’un piano. Délicieux et agréable repas bien mérité après cette longue marche dans la merveilleuse ville de Rome !

Jardins de la Villa Borghese

Nous sommes curieux de voir ce que demain nous réserve.

 

Le samedi 22 juillet 2017 – Rome

Ayant choisi l’option de débarquer nous-mêmes avec nos bagages, nous avons dû laisser le bateau tôt – six heures du matin –, et cela s’avéra en fait beaucoup plus simple que je le pensais. Je stressais inutilement à l’idée de cette procédure que je n’étais pas sûre de comprendre. La Celebrity Cruise Line traite vraiment merveilleusement bien ses clients et leur rend toujours la tâche facile. De bonne heure, nous sommes donc sur le quai du port de Civitavecchia, prêts à prendre un taxi avec nos bagages dont nous ne nous sommes pas séparés. Il faut compter une heure et demie de taxi pour sortir du port de Civitavecchia, afin de se rendre au centre de Rome, capitale de l’Italie. La compagnie Celebrity Cruise nous a informés la veille que les taxis risquaient d’être difficiles à trouver, compte tenu de l’affluence au moment où le bateau débarque ses milliers de passagers. Mais heureusement nous en trouvons un bien vite. Cependant, nous n’avions pas été prévenus du prix de la course qui nous étonne grandement : cent cinquante euros par personne. Notre première réaction est de protester, nos idées préconçues au sujet de la nature coquine des Italiens ressortant brusquement de notre subconscient. Cela entraîne une discussion qui nous laisse penser que nous avons raison quand nous observons d’autres personnes réagir comme nous. Nous voyons en effet des gens partir sur un accès de colère en traînant derrière eux leurs bagages. Nous sommes tentés d’en faire autant. Mais sagement, nous suivons plutôt ceux qui acceptent le deal et embarquent simplement en taxi pour ce tarif tout de même exorbitant. Le quai de débarquement n’est pas encore encombré, et il vaut mieux partir de là avant qu’il n’y ait la grande foule. Inspiration divine !

À 6:45 am, Adrien et moi partageons finalement un mini van avec une famille de trois qui se rend à l’aéroport de Rome. L’aéroport est sur le chemin menant à Rome, le tarif est donc moins cher : cent vingt euros par personne. Il fait déjà chaud. Installés dans notre taxi, nous avons de la peine pour ceux qui marchent sur des kilomètres pour arriver à un point de sortie du port à la recherche d’un moyen de locomotion qui les déposera à leur destination.

Il est huit heures et demie, quand nous arrivons au bel hôtel Marriott — Grand Hôtel Flora sur la Via Vittorio Venetto, à côté des jardins de la Villa Borghese. Notre chambre n’est pas encore prête. Pour faire passer le temps, nous allons faire une courte marche dans les jardins de Villa Borghese. Nous montons ensuite au dernier étage de l’hôtel où un somptueux buffet de petit déjeuner est servi. Nous mangeons en admirant la vue sur cette belle ville de Rome. Nous retournons ensuite au lobby de l’hôtel qui nous donne accès à l’Internet, ce qui nous permet d’attendre patiemment notre chambre que l’on nous livre à midi.

La chambre est spacieuse, confortable et coquette. Nous y défaisons les valises et, n’ayant pas beaucoup dormi la nuit, nous faisons une sieste.

C’est agréable de ne pas se sentir assujetti à un horaire. À notre réveil, nous longeons à pied la Via Venetto. Après un moment, nous prenons un taxi pour nous rendre à la Piazza Navona. Sur cette place, nous visitons l’église de Sainte-Agnès avec ses superbes “bas-reliefs”.

Piazza Navona

Ensuite, nous marchons tranquillement sur la place, regardant les passants, admirant les fontaines, jouissant de ce rythme lent que nous n’avons pas connu ces derniers jours avec les excursions et les nombreuses activités du bateau.

Nous voulons prendre un verre et longeons tous les cafés placés autour de la place. Un côté de la place est baigné de soleil. Nous allons donc du côté ombragé. Un serveur du bar restaurant « Tre Scalini » s’adresse à tous ceux qui passent devant son bar en les appelant « honeymooners » et en leur disant qu’il leur a réservé une place. C’est un petit rien qui fait sourire, alors Adrien et moi nous laissons attirer par ce stratagème. L’Italie est spéciale !

Un Bellini pour moi, un Aperol Spritz pour Adrien. Voilà qui nous ouvre l’appétit. Nous dînons ensuite, amusés par un spectacle qui se déroule en face de nous. Sur un balcon donnant sur la piazza Navona, onze jeunes hommes, bien bâtis, pieds et torses nus, se tiennent debout alignés, verres en main, buvant. Ils n’ont pas l’air de particulièrement s’amuser, mais ils attirent beaucoup les regards, ce qui, je pense, est leur but. Ils ont placé devant eux un écriteau : #ciaodavid. Je trouve cela très amusant. Je les photographie comme tant d’autres qui les observent. J’envoie la photo à mes enfants avec un emoji sourire et un commentaire : seulement en Italie. Ils me répondent tout de suite qu’il est évident que c’est l’enterrement d’une vie de garçon, David en l’occurrence. Comment n’avais-je pas compris ?

#ciaodavid

J’aime les pâtes ! Au Tre Scalini, j’en ai mangé de divinement bonnes. Très simples : avec huile d’olive, persil, poivron, ail et un peu de piment, elles étaient super satisfaisantes !

La sieste de l’après-midi ne nous empêche pas de nous endormir tôt, contents de pouvoir, pendant les prochains jours, jouir de cette belle ville de Rome où le moderne se marie merveilleusement bien à l’antique, où règne une certaine chaleur humaine et où je trouve agréable d’écouter le ton chantant de l’italien.