Le samedi 22 juillet 2017 – Rome

Ayant choisi l’option de débarquer nous-mêmes avec nos bagages, nous avons dû laisser le bateau tôt – six heures du matin –, et cela s’avéra en fait beaucoup plus simple que je le pensais. Je stressais inutilement à l’idée de cette procédure que je n’étais pas sûre de comprendre. La Celebrity Cruise Line traite vraiment merveilleusement bien ses clients et leur rend toujours la tâche facile. De bonne heure, nous sommes donc sur le quai du port de Civitavecchia, prêts à prendre un taxi avec nos bagages dont nous ne nous sommes pas séparés. Il faut compter une heure et demie de taxi pour sortir du port de Civitavecchia, afin de se rendre au centre de Rome, capitale de l’Italie. La compagnie Celebrity Cruise nous a informés la veille que les taxis risquaient d’être difficiles à trouver, compte tenu de l’affluence au moment où le bateau débarque ses milliers de passagers. Mais heureusement nous en trouvons un bien vite. Cependant, nous n’avions pas été prévenus du prix de la course qui nous étonne grandement : cent cinquante euros par personne. Notre première réaction est de protester, nos idées préconçues au sujet de la nature coquine des Italiens ressortant brusquement de notre subconscient. Cela entraîne une discussion qui nous laisse penser que nous avons raison quand nous observons d’autres personnes réagir comme nous. Nous voyons en effet des gens partir sur un accès de colère en traînant derrière eux leurs bagages. Nous sommes tentés d’en faire autant. Mais sagement, nous suivons plutôt ceux qui acceptent le deal et embarquent simplement en taxi pour ce tarif tout de même exorbitant. Le quai de débarquement n’est pas encore encombré, et il vaut mieux partir de là avant qu’il n’y ait la grande foule. Inspiration divine !

À 6:45 am, Adrien et moi partageons finalement un mini van avec une famille de trois qui se rend à l’aéroport de Rome. L’aéroport est sur le chemin menant à Rome, le tarif est donc moins cher : cent vingt euros par personne. Il fait déjà chaud. Installés dans notre taxi, nous avons de la peine pour ceux qui marchent sur des kilomètres pour arriver à un point de sortie du port à la recherche d’un moyen de locomotion qui les déposera à leur destination.

Il est huit heures et demie, quand nous arrivons au bel hôtel Marriott — Grand Hôtel Flora sur la Via Vittorio Venetto, à côté des jardins de la Villa Borghese. Notre chambre n’est pas encore prête. Pour faire passer le temps, nous allons faire une courte marche dans les jardins de Villa Borghese. Nous montons ensuite au dernier étage de l’hôtel où un somptueux buffet de petit déjeuner est servi. Nous mangeons en admirant la vue sur cette belle ville de Rome. Nous retournons ensuite au lobby de l’hôtel qui nous donne accès à l’Internet, ce qui nous permet d’attendre patiemment notre chambre que l’on nous livre à midi.

La chambre est spacieuse, confortable et coquette. Nous y défaisons les valises et, n’ayant pas beaucoup dormi la nuit, nous faisons une sieste.

C’est agréable de ne pas se sentir assujetti à un horaire. À notre réveil, nous longeons à pied la Via Venetto. Après un moment, nous prenons un taxi pour nous rendre à la Piazza Navona. Sur cette place, nous visitons l’église de Sainte-Agnès avec ses superbes “bas-reliefs”.

Piazza Navona

Ensuite, nous marchons tranquillement sur la place, regardant les passants, admirant les fontaines, jouissant de ce rythme lent que nous n’avons pas connu ces derniers jours avec les excursions et les nombreuses activités du bateau.

Nous voulons prendre un verre et longeons tous les cafés placés autour de la place. Un côté de la place est baigné de soleil. Nous allons donc du côté ombragé. Un serveur du bar restaurant « Tre Scalini » s’adresse à tous ceux qui passent devant son bar en les appelant « honeymooners » et en leur disant qu’il leur a réservé une place. C’est un petit rien qui fait sourire, alors Adrien et moi nous laissons attirer par ce stratagème. L’Italie est spéciale !

Un Bellini pour moi, un Aperol Spritz pour Adrien. Voilà qui nous ouvre l’appétit. Nous dînons ensuite, amusés par un spectacle qui se déroule en face de nous. Sur un balcon donnant sur la piazza Navona, onze jeunes hommes, bien bâtis, pieds et torses nus, se tiennent debout alignés, verres en main, buvant. Ils n’ont pas l’air de particulièrement s’amuser, mais ils attirent beaucoup les regards, ce qui, je pense, est leur but. Ils ont placé devant eux un écriteau : #ciaodavid. Je trouve cela très amusant. Je les photographie comme tant d’autres qui les observent. J’envoie la photo à mes enfants avec un emoji sourire et un commentaire : seulement en Italie. Ils me répondent tout de suite qu’il est évident que c’est l’enterrement d’une vie de garçon, David en l’occurrence. Comment n’avais-je pas compris ?

#ciaodavid

J’aime les pâtes ! Au Tre Scalini, j’en ai mangé de divinement bonnes. Très simples : avec huile d’olive, persil, poivron, ail et un peu de piment, elles étaient super satisfaisantes !

La sieste de l’après-midi ne nous empêche pas de nous endormir tôt, contents de pouvoir, pendant les prochains jours, jouir de cette belle ville de Rome où le moderne se marie merveilleusement bien à l’antique, où règne une certaine chaleur humaine et où je trouve agréable d’écouter le ton chantant de l’italien.

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