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Le dimanche 30 juillet 2017 – Kranjska Gora, Slovénie – Venise, Italie

Aujourd’hui, dans la salle du petit déjeuner de l’Hôtel Ramada à Kranjska Gora,  les conversations se ressemblent : « que le mariage était beau ! Et où allez-vous maintenant ? ». Bien évidemment, chacun a son plan. Adrien et moi continuons notre voyage avec notre famille, mais, pour ma part,  j’ai le cœur gros d’avoir à  me séparer de mes sœurs. Nous avons attendu dix-neuf ans pour être toutes ensemble. Vu l’âge que nous avons maintenant atteint, nous ne pourrons pas attendre aussi longtemps pour une pareille réunion. J’ai les larmes qui me montent aux yeux quand je pense qu’il ne faudrait pas que ce soit la dernière fois.

Ma sœur aînée, Pia, va passer juste une nuit à Munich avant de se rendre au Portugal avec ses enfants résidant en Allemagne. Dominique et la famille Godefroy, Catherine et sa famille se rendent pour quelques jours à Umag, sur la côte de la Croatie. Les mariés les y retrouveront pour une nuit. Pascale ne veut pas profiter d’un séjour en Europe sans visiter Pau, car son ancien patron Alain et sa femme Gisèle avec qui elle a gardé d’excellentes relations, y habitent. Pascale travaillait alors au Méridien à New York. Cela fait longtemps qu’elle a envie de les revoir. Après quelques jours à Pau, elle se rendra à Munich d’où elle partira avec Dominique, pour quelques jours, à Dresde, en pèlerinage dans la ville natale de notre papa que nous venons de perdre. Ces dames vont revoir là-bas notre cousin Faramund.

Moi,  je vais à Venise avec Adrien,  mes trois enfants, mon gendre, ma belle fille et mes deux petits enfants. C’est bien la première fois que je connais ce bonheur de voyager avec toute ma famille.

Notre caravane composée de deux voitures a 240 Kilomètres de route à parcourir ; Google Map estime que nous pouvons effectuer ce trajet en 2 heures et 45 minutes. Nous sommes chanceux d’avoir Stéphie aujourd’hui dans le groupe. Son programme de résidence en art dentaire pédiatrique ne lui donne pas beaucoup de temps libre et nous ne pouvons pas toujours jouir de sa présence.

Les téléphones s’activent lorsque nous nous approchons de Venise.  Comment arriver à Venise en voiture ? Qu’allons-nous faire des véhicules loués dans une ville où ne circulent pas les voitures ? C’est la première fois depuis le début de ce voyage que je sens monter la tension… Nous aurions dû mieux nous informer. Ceux qui connaissent déjà Venise ne savent donc pas ce qu’il y a lieu de faire ? Nous devrions appeler les hôtels. Oui, Sylvie, Herbert et leurs enfants n’ont pas réservé le même hôtel qu’Adrien et moi, Alejandra et Luc Arthur et Stéphie. On est tous un peu nerveux. Mettons cela sur le compte de la fatigue.  Heureusement que Google existe et nous explique que nous pouvons garer les deux voitures au parking Piazzale Roma, d’ailleurs bien indiqué par les panneaux de signalisation quand nous nous approchons de la ville. Le tarif est assez cher : 25 euros par 24 heures et par véhicule, mais notre séjour dans cette ville n’est pas long et c’est commode.

Une fois garés, je prends la précaution de noter l’étage et la section où nous avons placé nos voitures. Si nous oublions cette information, nous ne retrouverons jamais nos deux véhicules parmi les deux mille autres. Dans ce parking, la signalisation est bien faite et il suffit de la suivre, mais chacun a sa propre opinion, ce qui crée des discussions inutiles dont je rends la fatigue responsable. Finalement, l’on décide de suivre tout simplement les flèches qui mènent aux taxis. Un seul taxi accepte de nous prendre tous. Nous donnons les noms de nos deux hôtels et nous voilà partis !

Le taxi s’arrête d’abord pour Sylvie et sa famille. Heureusement que,  grâce à son métier de publiciste et graphiste, Sylvie a la mémoire visuelle. En effet, au moment où nous accostons pour la faire débarquer, elle dit qu’elle ne reconnaît rien de ce qu’elle a vu en photo. Elle montre alors au chauffeur de taxi sa réservation. Il confirme que ce n’est pas l’endroit et s’excuse de son erreur.

Le reste du groupe est déposé au merveilleux Hôtel Boscolo où une surprise nous attend. On nous annonce à Adrien et moi que, grâce à notre carte de fidélité dans la chaine Marriott,  nous avons droit à un surclassement pour ce séjour. Rendus dans notre chambre, nous la découvrons princière ! Elle doit faire 100 mètres carrés, avec de superbes moulures au plafond, trois lustres extraordinaires, une armoire antique de toute beauté, sculptée et peinte, un bar ! Quelle chance ! Le grand luxe et le grand confort. Quand les enfants viennent visiter cette chambre, ils déclarent en rigolant: la chambre est si belle que cela ne vaut peut-être pas la peine d’en sortir. Mais nous sommes à Venise ! Et Venise est à voir et à revoir !

Nous partons à pied retrouver les autres.  À Venise, on marche !  Carte en main, nous errons tranquillement à travers les rues. Nous nous rendons d’abord à l’Hôtel Giorgione où logent les Linge ; nous le découvrons plein de charme et bien placé, puisqu’il se situe non loin du Palais de la Ca’d’Oro sur le Grand Canal, de la Place Saint-Marc et du Pont Rialto où nous nous sommes donné rendez-vous à trois heures de l’après-midi. La réception nous fait savoir que les Linge sont sortis.  La foule est compacte du côté du Pont Rialto, il fait chaud et nous commençons à avoir faim. Quand nous nous retrouvons, nous sommes heureux de nous entendre dire par un serveur du Restaurant Rialto qu’il peut accommoder une table de neuf. Nous mangeons de bon appétit ne prenant pas de dessert, car nous préférons l’idée de nous acheter chacun un cornet de gelato dans un stand qui ne désemplit pas, à proximité.

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Nous avons maintenant assez d’énergie pour reprendre notre marche. Sur la place Saint-Marc,  d’autres retrouvailles nous attendent : les Linge vont continuer leur voyage en faisant un tour d’Italie avec leurs bons amis, Nathalie et Jair Saint-Louis et leurs deux filles, Rania et Savannah. C’est toujours une belle émotion pour moi de retrouver en terre étrangère des amis ou connaissances.  Nous sommes contents de nous voir. Nous prenons un verre ensemble au bord du Grand Canal, dans le décor cinématographique de la ville de Venise. C’est beau de voir trois générations réunies, mais le plus extraordinaire est l’amitié qui règne entre ces deux familles depuis trois générations : les parents de Nathalie, Élisabeth et Gérald, sont des amis très chers à Adrien et moi ; Sylvie et Herbert entretiennent une relation privilégiée avec Nathalie et Jair. Les filles Saint Louis, quant à elles, s’entendent à merveille avec mes petits garçons. Voilà des liens solides ! Ce voyage tient ses promesses.