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Pourquoi est-ce positif de participer à un concours littéraire ?

L’écriture est une réelle source de plaisir. C’est excitant de coucher sur le papier une histoire concoctée dans la tête, de lui donner un fil conducteur, de la voir évoluer au fil de l’écriture.

C’est un exercice qui ne cesse de m’étonner. J’ai ensuite envie de faire lire mes histoires et de découvrir les commentaires qu’elles suscitent. Je souhaiterais les faire connaître à un lectorat plus large que celui de mon cercle familial et de mes amis.

Je rêve donc de publier mes histoires que j’aimerais vendre et voir commenter.

Pour cette raison, j’ai compilé des nouvelles écrites autour d’un personnage que j’ai appelé Élisabeth.

Mais, avant de continuer, je dois d’abord vous parler du prix littéraire Henri Deschamps que je suis avec beaucoup d’intérêt depuis trente-neuf ans. Je trouve merveilleux que cette initiative haïtienne perdure aussi longtemps. J’aime l’idée qu’elle prime une œuvre n’ayant jamais fait l’objet d’une publication antérieure. J’attends chaque année le moment de me procurer l’œuvre gagnante.

Cette année, l’annonce du lancement du prix littéraire Henri Deschamps 2014 me laisse penser que ce serait, pour moi, une excellente occasion de me faire connaître sur le marché littéraire.

Les membres du jury se passent de présentation : Ketly Mars, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, Rodney Saint Éloi, Vilaire Chéry, Évelyne Trouillot, Françoise Beaulieu Thybulle, Gary Victor et Evains Wèche, gagnant du prix Deschamps 2013.

Par ailleurs, je suis ravie de l’exigence d’anonymat de ce concours. Exhiber mon nom sur l’œuvre que ces personnalités doivent lire et juger m’intimide beaucoup.

Je prends donc la décision de me présenter à ce concours. Cela me force à lire, relire, corriger, élaguer mes écrits et à me rendre à l’évidence qu’ils ne seront jamais prêts et parfaits !

Aussi, afin de respecter la date limite de soumission des textes, je me vois obligée d’arrêter mes continuelles modifications. Je dois me lancer : mon manuscrit est soumis fin mai 2014.

En 2013, il y a eu soixante-sept participants à ce concours. Y en aura-t-il davantage ou moins cette année ? Je n’en ai aucune idée.

Pendant quatre mois, je « google » souvent « Prix littéraire Henri Deschamps 2014 », à l’affut de nouvelles. L’attente est longue. Je découvre enfin, le 15 octobre sur signalfm.com, un entrefilet titré « Le gagnant du prix littéraire Henri Deschamps bientôt connu »…

Finalement, cinquante-six manuscrits ont été reçus par la fondation Lucienne Deschamps, pour le concours de 2014. Le titre du texte gagnant sera annoncé, d’après la dépêche, au cours du mois de novembre. La remise officielle du prix se fera, quant à elle, en décembre.

Dès lors, je ne cesse de me répéter que le jury primera le meilleur et que ce n’est pas nécessairement moi. Je me dis que je ne devrai pas me laisser abattre par une éventuelle défaite. Le plaisir que m’apporte l’écriture est, de toute façon, trop important pour m’en passer. Je continue donc à écrire, en patientant jusqu’à la date fatidique. Moi qui aime planifier, je n’y parviens plus, dans l’attente des résultats du concours. J’ai quand même au fond de moi l’espoir de gagner.

Le 1er novembre, je découvre l’annonce du jury Deschamps 2014 : Rhoddy Attilus gagne avec son roman « Keket ak Janmari » qui a fait forte impression au jury, « notamment par le créole utilisé réunissant à la fois richesse, sobriété, humour, réalisme et une grande finesse dans le traitement psychologique des personnages. »

Je découvre agréablement qu’au-delà de la déception de n’avoir pas remporté le prix, je suis heureuse pour le gagnant et grandement soulagée de savoir que ma longue et insupportable attente est parvenue à sa fin. Dans l’ignorance, on développe trop d’incertitudes. Certains jours, j’étais pleine d’optimisme ; d’autres, je perdais toute confiance en moi.

Je suis à présent libérée de mon angoisse dans le noir. Je peux maintenant avancer dans mes projets. Je n’aurai pas le mérite de rentrer sur le marché littéraire, avec un prix littéraire. Je publierai malgré tout « Des nouvelles d’Élisabeth » avec, comme ambition, de distraire mes lecteurs.

Ma participation m’a permis de finaliser une œuvre que je ne cesserai pourtant pas de revoir et de corriger, jusqu’au jour où je me sentirai prête de vous la soumettre, chers lecteurs !